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Présentation

J'essaie, dans mon travail, de révéler la beauté contenue dans les faiblesses et l'échec. Elle apparaît par exemple dans l'indécision, dans l'incohérence, dans la méchanceté. J'emploie toutes sortes de médiums afin de confronter leurs langages, de tirer profit de chaque potentiel narratif. Car que ce soit par le biais d'installations cristallisant des symboles, de vidéos, de la parole, de jeux vidéos, ou d'actions performatives, il est toujours pour moi question de narration. La fable peut être sous-jacente, laisser une grande part à l'interprétation, mais elle est toujours présente dans mes recherches.

 

Dans des espaces-temps indéterminés en huis-clos, évoluent des anti-héros perdus et envahis par la confusion, l'angoisse de la mort, l'inutilité présumée de l'autre, le sentiment d'injustice, le poids des problèmes enlisant la capacité de penser, la difficulté à prendre position... Le jeu tient également une grande place dans mon champ d'investigation : comme fuite hors du monde, sous-couvert de mise à l'épreuve du sérieux. Du jeu comme remède à l'ennui et à l'anxiété.

 

Un axe de ma réflexion porte sur le rapport à l'imaginaire, questionne le développement d'une histoire dans l'espace mental, la notion de « vécu », liée à la perception, et donc située entre l'imagination et la réalité (ontologique). Fort d'un grand intérêt pour le théâtre, je développe une pensée autour du jeu pour soi, appuyée sur le concept du théâtre feint développé dans Pourquoi la fiction ? (édition Seuil,1999) par Jean-Marie Shaeffer.

Statement

In his work, Nils Chertier tries to reveal the beauty contained in weaknesses and failures. It appears for example in indecision, inconsistency or wickedness. He uses every kind of medium in order to confront their issues, to take advantage of each narrative potentiality. Whether through facilities cristallizing symbols, videos, speech, video games, or performative actions, it is all about narration. Even when the fable is underlying, left for most of it to interpretation, it is always present in his work.

 

Some anti heroes evolve in undetermined, closed space-times. They feel lost and gnawed by confusion, the anguish of death, the presumed uselessness of others, the sense of injustice, the burden of problems which bogs their thinking abilities down, the difficulty to take sides... The game takes a huge space in his work, as an escape from the world, hidden behind the idea of testing seriousness : the game as a cure against boredom and anxiety.

 

One of the aspects of his reflection is the questioning of imagination, analysing the development of stories in the mind space, the notion of « lived experience », directly linked to perception, and therefore situated between representation and ontological reality. Passionate about dramatic arts and acting, his thinking is about playing for (him)self, supported by the « pretending theater » concept developed by Jean-Marie Shaeffer in Pourquoi la fiction ? (edited by Seuil in 1999).

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